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  • Photo du rédacteurLaurent Bailly-Barthez

Changeons d’échelle : Mes vœux, en veux-tu, en voilà !

Paresseux de nature, j’attends le 30 janvier pour grouper mes vœux et le Savile Row’s Day, anniversaire du concert donné par les Beatles sur le toit de leur maison de disque (3, Savile Row) en 69.

Ce délai me laisse du temps pour observer et m’inspirer de ce que font les autres entreprises pour intégrer leur action climatique à leurs vœux. Cette année encore, nous n’avons pas l’air d'être à la bonne Echelle !

Sans m’attarder sur le greenwashing, j’ai surtout constaté le faible nombre d’entreprises qui osent se saisir de cette opportunité, y compris celles dont les dirigeants sont conscients et engagés, et se contentent de messages intemporels et convenus.

C’est dommage ! Les vœux de Nouvel An sont l’occasion rêvée de se projeter vers l’avenir et de connecter les futurs désirables qu’on se souhaite les uns aux autres (santé, bonheur, réussite …) aux moyens à mettre en œuvre pour les rendre possibles dans un monde en transition, donc à nos politiques climat.


Cette année je me concentrerai donc sur cet unique vœu : ensemble, Changeons d’Echelle !

Changer d’Echelle, qu’est-ce que ça signifie ? Déjà, prendre conscience que le Facteur 4, l’objectif de diviser par 4 les émissions de CO2 en 2050 par rapport à 1990, ne s’atteindra pas à coups de diminutions marginales et d’amélioration continue.

J’ai beau utiliser souvent la notion avec mes parties prenantes, nous ne mesurons pas réellement (moi y compris) l’ampleur des conséquences qu’elle implique : Qui s’imagine vivre et travailler demain en ne disposant que du quart de l’énergie (carbonée !) qu’il consomme aujourd’hui, que ce soit directement mais surtout indirectement à travers la masse des biens et services dont il jouit ?

Changer d’Echelle, c’est donc avoir le courage de déconstruire ses modèles, pros autant que persos, pour viser la sobriété et s’accoutumer à la décroissance, celle que Timothée Parrique définit comme « une réduction de la production et de la consommation pour alléger l’empreinte écologique, planifiée démocratiquement dans un esprit de justice sociale et un souci de bien-être ».

Pour s’y attaquer sans rester isolé, des voies existent. La mienne, c’est l’Economie de la Fonctionnalité et de la Coopération, découvrez la en nous rencontrant au sein de Terres d’EFC Occitanie.

Mais dans ma zone d’influence, le monde de l’Immobilier d’Entreprise, est apparu depuis l’automne un outil qui va nous aider à Changer d’Echelles. C’est le fameux Décret Tertiaire. Réjouissons nous, enfin une règlementation en phase avec les enjeux ! Issu de la loi ELAN, il jette les bases d’une baisse de 60% des consommations énergétiques des bâtiments à l’horizon 2050. J’y reviendrai plus en détail dans un prochain post, mais je constate qu’en repositionnant les bâtiments dans les bonnes échelles de temps, il transforme déjà les stratégies des acteurs de terrain.


Pas de greenwashing pour autant, ayons bien conscience que cette démarche seule ne suffira pas. Mais voilà au moins une tâche à laquelle s’atteler pour Changer d’Echelle !

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